Concours | Réponse à l'appel à projet EpE-Metronews (édition 2014)
Le résumé de l'appel à projet
Climat – énergie : quelle action pour votre commune ?
Les élections municipales vont renouveler les équipes et les programmes de travail des communes. Que proposez-vous à la commune de votre choix de faire concrètement pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Décrivez l’action que vous préconisez, et pourquoi et comment la commune devrait la mener à bien.
Notre réponse : « toit et bois »
La ressource bois, capteur de carbone
Nous proposons pour répondre à cette question des actions à mener pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et d’utiliser une ressource locale, disponible en grandes quantités, peu chère à transformer et capteur de CO2 : le bois.
Car, si la France ne possède pas de gaz, ni de pétrole, elle est la troisième forêt européenne, première forêt feuillue, elle occupe 30 % de notre territoire et génère 450 000 emplois. Et pourtant, cette ressource est inexploitée : la filière bois et ameublement affichait un solde négatif de plus de 6 milliards d’euros en 2008. C’est le deuxième poste de déficit commercial français après celui de l’énergie. C’est une ressource en constante augmentation : depuis 1950, notre massif a augmenté de moitié. La forêt conquiert la surface d’un département tous les dix ans. Le potentiel forestier est immense.
Il fait partie des «puits de carbone». Il faut mettre en place un système global, allant de la gestion de la ressource à son utilisation dans la construction, l’ameublement et l’énergie.
Une filière en construction
Aujourd’hui, seuls 60 % de l’accroissement naturel des forêts est utilisé. La capacité de captage est immense : pour preuve, le gouvernement Fillon a décidé d’augmenter la part du bois dans la maison individuelle de 10 à 12 %. Cette augmentation de seulement 2 % dans le pavillon individuel permet à la France de répondre à plus de 20 % sur ces engagements pris à Kyoto sur les gaz à effet de serre.
De plus c’est un matériau renouvelable dont la production demande peu d’énergie. De la même manière que le béton a été le matériau de la seconde moitié du 20ème siècle, le bois est porteur d’un potentiel d’expérimentations et d’innovation pour ce début de siècle. C’est également un enjeu national, celui de la constitution d’une filière française bois, capable de répondre aux exigences des habitants, de produire des constructions de qualité, répondant aux critères thermiques, acoustiques, à la création d’un cadre de vie lié au matériau bois.
La surélévation en bois d'immeuble : captage de CO2 et densification des tissus
Nous proposons d’intervenir sur le centre-ville et l’habitat ancien par la surélévation des immeubles avec un étage construit en bois, conforme dès maintenant à la réglementation thermique
de 2020.
La construction en bois devrait être industrialisée pour permettre une qualité de la mise en œuvre permettant des performances thermiques très importantes. La construction des panneaux en usine permettra de garantir la mise en œuvre et de réduire les coûts et les temps de construction, en particulier avec la légèreté de l’ossature (le bois est 5 fois moins lourd que le béton). De plus, il ne restera plus que la pose sur place, ce qui impactera peu le voisinage et nous pouvons tout à fait envisager la mise en œuvre en site habité.
La surélévation du bâtiment en ossature bois, issue de la filière sèche (contrairement au béton, filière humide nécessitant une grande quantité d’eau sur le chantier) permettra un chantier propre et économique en eau.